2018 : les vœux à l’épreuve de la réalité
La CGT, ainsi que les quatre autres syndicats représentatifs à IBM-France, ont reçu une invitation de la direction générale pour une « cérémonie » ce 26 janvier, « autour d’un cocktail dans les salons du 5ème étage de Bois-Colombes ».
C’est la réunion dite « des vœux au Président » (Nicolas Sekkaki, pas celui qui ne reçoit qu’à Versailles). C’est traditionnel, direz-vous, et en début d’année chacun la souhaite bonne et heureuse à celle ou celui qu’il ou elle rencontre.
Sauf que …
Sauf que souhaiter une bonne année au Président et à son équipe de direction, ça coupe l’envie de boire avec eux quand nous savons que les collègues sont à la peine année après année (du moins ceux qui ont gardé leur emploi). Car si les dirigeants trinquent en janvier la coupe de champagne à la main, ce sont les salariés qui trinquent tout le reste de l’année, cramponnés à leur souris.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil
La CGT, depuis qu’IBM pratique les coupes sombres dans les effectifs (25 ans que ça dure, tout de même), ne participe plus à ce qui est une mascarade où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». C’est bien le moins, par respect pour l’ensemble de notre collectivité de travail qui rame pour que l’entreprise vive et se développe, le plus souvent sans retour positif sur la carrière et la rémunération.
Lettre au Président
Par civilité, la CGT écrit chaque année au Président (cf. notre lettre au verso) en lui expliquant pourquoi elle décline l’invitation de la direction générale. Elle est le seul syndicat à tenir cette attitude de dignité et responsabilité. A chacun sa conduite, mais tant que le Personnel ne sera pas le principal bénéficiaire des richesses qu’il créé, la CGT n’ira pas faire la fête avec les responsables d’une politique largement défaillante au plan social, pour ne pas dire anti-sociale …