De la poudre de perlimpinpin !
« Un voyage de 1 000 kms commence par un premier pas » : telle est la stratégie revendiquée par les Organisations Syndicales (OS) signataires de cet accord (CGC, CFTC, CFDT, UNSA) dans leur tract commun.
Pourquoi nous ne pouvons pas le signer ?
La mode est aux accords vides de sens et au rabais. La preuve par quatre dans cet accord de 18 pages que nous t’invitons à lire absolument (cf QR Code). Un seul fautif, le salarié :
- IBM casse le travail à distance et le salarié se retrouve seul face au risque (accident du travail) et aux dépenses : IBM y casse le travail à distance en « favorisant le regroupement physique des équipes destinées à travailler ensemble » et « encadrera plus étroitement ce travail à distance pour en éviter les effets négatifs ». Il n’y a donc pas d’accord de Télétravail ! Et encore moins d’indemnités pour les m² des salariés qui travaillent de chez eux.
- Droit à la déconnexion : l’accord ne prévoit… aucune mesure contraignante pour IBM.
- Stress : « une démarche continue de prévention des risques psychosociaux » ? Au contraire, tout converge pour un accroissement du stress : PSE successifs, délocalisations, charge de travail et pression accrues, absence de perspective d’avenir, contexte social général à IBM.
- Indicateurs de suivi de la QVT : l’absence d’engagement et de volonté de la direction de fournir des indicateurs vraiment pertinents (cf motions diverses en CCE) décrédibilise totalement ce suivi.
- Moyens : l’accord « renforce les moyens concernant la santé et le bien-être au travail et la prise en compte de la charge de travail » selon l’accord. En fait, aucun budget alloué, médecine du travail incluse. Les signataires – pourtant présents sur site – n’ont, contrairement à la CGT, pas relevé la suppression du service de restauration, la vétusté des locaux jamais rafraichis (hors Client Center), les congés imposés par la fermeture annuelle, l’absence de partage de la valeur ajoutée, de participation…
Alors, en l’absence de nouveaux droits, quel intérêt pour les « OS » signataires ?
Outre la signature prévue en présence du PDG avec petits fours et champagne à BCL et de s’auto-satisfaire d’un accord aussi creux ? Certains semblaient visiblement avoir décidé de signer un accord QVT dès début 2017. D’autres disent oui à tout, par principe. A moins qu’ils ne ménagent leur carrière ou leur départ en retraite. D’autres, qui n’ont pas de projet alternatif pour les salariés, ne « négocient » systématiquement qu’à la baisse, sur la base des « propositions » de la direction, quand ils ne font pas que cautionner des accords creux sans aucun engagement contraignant. D’autres enfin font des calculs en vue du charcutage électoral des établissements en cours et des élections à venir – dont l’un des objectifs évident est de dégager la CGT, bien loin de l’intérêt des salariés (hors cadres dirigeants). Et pour renforcer cet entre-soi, loin des regards des salariés et de la CGT, les signataires s’autorisent à suivre l’application de cet accord dans …les milieux autorisés (CPS ou commission de suivi en comité restreint). Réunionnite et autosatisfaction garantis.