Communiqué intersyndical pour le 8 mars 2018

Ce 8 mars 2018 est la journée internationale des femmes qui met en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Elle est en référence aux luttes féministes menées depuis la seconde moitié du 19ème siècle en Europe et en Amérique du Nord.

La CGT prend toute sa part dans la lutte pour l’égalité des droits entre femmes et hommes.

  • Elle défend 5 propositions pour faire de l’égalité F/H une réalité :
    •        Sanctionner les entreprises et les administrations qui discriminent : les sanctions ne concernent qu’une infime minorité d’entre elles. Il faut les contraindre à respecter la loi et à supprimer concrètement les écarts de rémunération et de carrière, à l’exemple de l’Islande.
    •        Revaloriser les métiers à prédominance féminine : les femmes sont concentrées dans un nombre relativement restreint de secteurs (éducation, santé, social, soins, ressources humaines, communication, juridique, …) pour lesquels les qualifications sont moins reconnues et moins bien rémunérées que dans les métiers où les hommes sont majoritaires.
    •        Faciliter l’articulation entre vies professionnelle, familiale et sociale pour les femmes et pour les hommes : réduire le temps de travail et mettre fin au culte du présentéisme, encadrer strictement les forfaits-jours, garantir un droit à la déconnexion les soirs et week-ends, mettre en œuvre des critères d’évaluation non-sexistes.
    •        Gagner des droits pour la maternité et la parentalité : la maternité n’est toujours pas vraiment acceptée au travail. Pour que toutes et tous puissent avoir des enfants et une carrière professionnelle, il faut allonger le congé de paternité et le rendre obligatoire, mieux rémunérer les congés de paternité et de maternité, et créer des places d’accueil pour les jeunes enfants.
    •        Lutter contre les violences sexistes et sexuelles : au travail, 80 % des femmes se disent victimes de sexisme et 20 % de harcèlement sexuel. Il faut protéger les victimes contre le licenciement et les sanctions, mettre en place un véritable accompagnement des victimes indépendant de l’employeur, et organiser, sur le temps de travail, 1 heure de sensibilisation annuelle de l’ensemble du personnel sur les violences.

La lutte contre les discriminations et les violences est l’affaire de toutes et tous, c’est notre affaire.

A IBM, les différences de rémunération ne s’atténuent pas, le pourcentage de femmes employées est repassé sous la barre des 30 % en 2017 ! Rappelons-nous aussi le transfert brutal des 102 secrétaires et assistantes d’IBM-France dans une sous-filiale de Manpower (qui est sur la voie du naufrage), montrant ainsi le mépris pour une catégorie fragilisée, malgré leur dévouement à l’entreprise et aux cadres supérieurs qu’elles avaient comme patrons … IBM ne doit pas se contenter de bonnes intentions dans son discours, elle doit passer aux actes.

 

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