Les élus du CSE-C sont réunis ce jour pour une présentation, entre autres, de la « stratégie » d’IBM France et du bilan « social ». La CGT IBM considère que c’est une mascarade, et que nos dirigeants pilotent à vue, dans le seul intérêt des actionnaires et les programmes de rachat d’actions ont contribué à vider les caisses.
En effet :
- 1. Il y a un an, début 2020 nous avions déjà eu une présentation de la stratégie, soi-disant gagnante et on en voit aujourd’hui l’échec : un PSE, des restructurations et une scission de l’entreprise et la baisse constante des effectifs.2. Les premières constatations de l’expert du CSE-C, montrent que l’entreprise n’est pas en difficulté. Un PSE ne s’impose pas et encore moins des licenciements secs. La sauvegarde de la compétitivité n’est qu’un écran de fumée.3. Alors que l’on saigne IBM France, des entités comme ISC, l’IBM Services Center à Lille, ou IBM interactive embauchent.4. Le sous-investissement est chronique dans les nouveaux marchés en croissance et surtout dans la formation professionnelle des salariés, pour qu’ils soient les plus aptes à répondre aux nouvelles demandes des clients. IBM s’est borné à faire des rachats d’entreprises pour gonfler son carnet d’adresses clients ou pour des technologies qui ont ensuite été abandonnées.5. Enfin IBM France propose largement d’aider la nouvelle entité NewCo et avec l’appui du personnel IBM France.
La CGT IBM constate, jour après jour, le manque de loyauté de notre direction IBM France, comme l’absence de réponses ou de justifications et le mépris. Cette direction entend mener ses projets au pas de charge, pour preuve une fin prochaine annoncée des négociations dans le cadre du PSE. Pour preuve encore, la nomination d’un nouveau DRH qui n’a pas la réputation d’être tendre avec le personnel.
Au prétexte que cette direction n’a pas toutes les cartes en main, elle a refusé jusqu’au 13 janvier 2021 de convoquer le CSE-C sur NewCo, alors que l’annonce mondiale date du 8 octobre 2020 ! C’est à se demander si la direction d’IBM France dirige ou ne fait qu’exécuter le déclin d’IBM et le gaspillage des richesses créées par les salariés d’IBM.
Le bilan social présenté aujourd’hui est très incomplet, il met en évidence le peu de respect de cette instance, tout comme l’envoi tardif des documents.
La CGT IBM met en garde cette direction si elle ne change pas sa politique sociale. La pression monte dans la cocote minute à force de restructuration, de contraintes, de changements d’outils, de changements de stratégie. Et le confinement, imposé très tôt et subi, sans un véritable accord de télétravail n’est pas là pour arranger le moral des travailleurs.