Déclaration CGT au CSE du 12/05/2021
Comme tous les ans et cela depuis 2012, IBM consulte les élus des CE/CCE/CSE concernant un plan de diminution d’effectif, mais celui de cette année est un des plus importants projets. Ces emplois seront perdus pour IBM France mais immédiatement créés dans les sociétés à bas coût du groupe afin d’accroître ses profits, aidés par les défiscalisations.
La direction, servie par la mise en place des ordonnances du gouvernement, en 2017, pour aider les entreprises à se débarrasser de ses salariés, a essayé d’intégrer des catégories professionnelles et des groupes métiers illicites. Cette manœuvre n’a pas échappé à l’intersyndicale et surtout à la DIRRECTE qui a demandé à la direction de revoir son plan et de respecter la législation pour avoir une chance d’obtenir une homologation.
La direction, au travers de simulacres de négociations lors de Comité Social Paritaire, n’a cessé de faire des propositions de catégorie professionnelle toujours en dehors de la législation. Mais pendant ce temps, elle avançait sur son planning social alors qu’elle savait que son PSE ne serait pas homologué et qu’il serait transformé en plan volontaire.
La direction, arrivant à terme des modalités d’information et de consultation des comités, organise une communication à tous les salariés en expliquant qu’elle les a entendus et qu’il n’y aurait pas de suppression d’emploi. La CGT tient à souligner que s’il n’y a plus de suppression d’emplois SECS, c’est-à-dire contraints, il y en aura quand même via les MDV.
Suite à ces mails, certaines organisations syndicales voient une opportunité de transmettre aux salariés le fait qu’elles ont fait plier la direction et communiquent sur leur « victoire ».
Pour la CGT, le constat est tout autre. La direction a joué la montre avec des CSP stériles, au cours desquels elle n’a cédé sur rien ou en octroyant des « pourboires ». Elle obtient encore un plan de départ au rabais pour les salariés, malgré les observations de la DIRRECTE qui met en garde les élus sur la faiblesse des indemnisations au regard des moyens de l’entreprise. IBM accroit les délocalisations pour augmenter significativement ses profits. La CGT remarque que le projet industriel que la compagnie réussi le mieux à faire en France est la désindustrialisation et le découragement des salariés alors que des embauches sont nécessaires pour pérenniser IBM France. La baisse d’effectif cette année avec le projet NewCO/KYNDRYL correspond environ à 45% des effectifs d’IBM France soit environ 2500 personnes.
Par conséquent, ni la CGT ni les salariés, ni la France ne peuvent se satisfaire de ce énième plan.